thoughts through my soul

Pêle-mêle

Est-ce qu'il vous arrive aussi de regarder une photo de vous enfant et de vous demander ce qu'est devenu cette petite fille (ou ce petit garçon) ?

 

La plupart du temps, je commence plusieurs livres en même temps, puis selon mes humeurs, mes besoins, mes envies, je me concentre sur l'un ou l'autre. Certains sont lus en quelques jours , d'autres traînent pendant des mois.

 

Actuellement, il y en a quatre en cours.

 

Le premier est "L'éveil des sens" du Pr Jon Kabat-Zinn , un de ceux qui traînent depuis des mois. Le marque -page est un ticket d'entrée pour le centre belge de la bande-dessinée , souvenir d'une parenthèse enchantée de 2 jours à Bruxelles l'été dernier.

Le deuxième est un roman de Jonathan Coe "La pluie, avant qu'elle ne tombe" , lui aussi commence à se traîner. Son marque-page est un ticket du métro  londonien usagé, lui aussi un souvenir: de ma seule et unique visite à la Perfide Albion à ce jour, le temps d'un merveilleux week-end.

 

Le troisième est l' "Autoportrait de l'auteur en coureur de fond" de Haruki Murakami. Cette fois-ci le marque-page est une photo: moi. Je pense que je dois avoir six ou sept ans. Je suis seule sur une route  dans un ensemble de résidences au milieu desquelles devaient se trouver quelque ruine d'un château - ce pourquoi on appelait cet endroit "le château"- prés de chez mes grands-parents paternels. C'était le lieu des promenades digestives après les repas de famille certains dimanches et jours de fêtes. Je regarde l'objectif de biais en plissant les yeux, avec un petit sourire, il me semble qu'il me manque une ou deux dents. La photo est mal cadrée alors j'ai l'air un peu perdue dans le paysage. 

 

Enfin, le quatrième ouvrage, et celui qui me passionne le plus actuellement, est "L'interprétation des rêves" de Pierre Daco. Là, encore , le marque-page est une photo. Moi, toujours: c'est une photo en noir et blanc avec un gros plan sur mon visage. Je ne dois pas avoir plus de deux ans car j'ai encore des joues rondes de bébé. Je ne souris pas vraiment mais j'ai un regard fascinant:  je ne regarde pas l'objectif mais plutôt quelqu'un à côté: mes parents? Et dans ce regard, il paraît y avoir toute la confiance du monde: il me semble que je regarde quelqu'un et que pour moi ce quelqu'un a les réponses à toutes les questions que je pourrais me poser.

 

Quand je vois ce visage de toute petite fille, je me demande ce qu'elle est devenue et aussi quels étaient ses rêves, ses attentes.....

 

Pourtant, il s'agit de moi......



07/01/2012
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