Le pont Mirabeau
Guillaume Apollinaire a écrit:
«Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente».
Le temps......
Mystérieux, magique, tortionnaire et palliatif à la fois, tour et tour excessif et insuffisant; l'attente et la douleur le ralentissent, la joie et la satisfaction l'accélèrent......
Mais le temps toujours avance et jamais ne recule si ce n'est dans les fantasmes humains lorsque ceux-ci se complaisent à perdre du temps à pleurer le temps perdu.
Ce n'est pas la première fois que j'aborde l'objet du temps: parce que le temps m'est fascinant.
Ou plutôt l'usage que l'on en fait ou que l'on essaie d'en faire.
Ce temps que nous ne pouvons contrôler, tout juste s'en donner l'illusion à coup de montres, horloges, chronomètres, prolongement de l'espérance de vie, accélération de nos vies......
Ce temps qui devient hostile à force de luttes dont il ressort toujours le vainqueur tandis qu'il devient l'ami de celui/celle qui l'accepte et l'accueille cordialement qu'à son tour il accepte d'être apprivoisé.
Parce que le temps ne se fabrique pas, il est là, tout simplement.
Et nous?
Où sommes-nous?
Où en sommes-nous?
Où voudrions-nous être?
Peut-être juste là?
Ou parfois là-bas......
Et pourquoi ne pas apprécier ce que l'on devine là-bas tout en savourant le plaisir d'être ici?
Parce qu'à trop vouloir convoiter les mille et une choses dans la vitrine on oublie celles que l'on a dans nos poches.
Comme à regretter le passé et attendre le futur, on oublie le présent.
Et l'on oublie de vivre.
Et l'on oublie d'aimer.
(photo chipée à l'adresse: http://www.bacdefrancais.net/pontmirabeau.php)